Les dirigeants des six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) ont initié, en 2020, à Paris, en pleine crise sanitaire, une table ronde de mobilisation des financements de onze projets, destinés à l’interconnexion de leurs capitales. Il s’agissait de construire d’importantes infrastructures. Trois ans après le lancement de cette politique, ils faisaient le point, ce lundi 25 septembre, à Brazzaville.
Le tout dernier de ces onze projets, dont les travaux ont démarré en mai dernier, concerne la construction du treizième corridor qui part de la région de Sangha au Nord-Congo à la frontière centrafricaine.
« 80% de ces projets ont effectivement démarré. Il ne s’agit pas de théorie. Les chiffres sont là. L’interconnexion entre quatre pays de la sous-région est effective et ça marche », a affirmé le professeur Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent du Programme économique et financier de la Cemac (PREF-Cemac).Il s’agit de l’interconnexion entre le Congo, le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale. Cependant, certains de ces projets ont été ralentis par les évènements de ces dernières années.
« Le Covid-19 est passé par là entre-temps, la guerre en Ukraine également. Ce qui implique des dépenses qui n’étaient pas prévues », a expliqué le professeur Michel-Cyr Djiena Wembou.
En novembre prochain, les responsables de la Cemac doivent animer une deuxième table ronde de mobilisation des ressources toujours dédiées au financement des projets intégrateurs de la sous-région, selon Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais des Finances et également président du Comité de pilotage du PREF-CEMAC.