Paris-Bruxelles-Dubaï-Brazzaville-Paris-Marrakech. Pour convaincre les investisseurs, les représentants des projets d’infrastructures portés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ne comptent pas leurs heures d’avion. En juin dernier, en marge du sommet pour un Nouveau pacte financier mondial, Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Économie et des Finances du Congo et également président du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) avait fait le déplacement à Paris avec Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent de l’institution.
Dans leurs valises, treize « projets intégrateurs prioritaires » adoptés le 17 mars, à Yaoundé, par la conférence des chefs d’État de la Cemac : principalement des routes, des ponts et de l’interconnexion électrique*. Pour rappel, en 2020, le premier programme de projets intégrateurs, qui en comptait onze, avait réussi à lever 3,9 milliards d’euros. La Banque africaine de développement, Afreximbank et la Chambre de commerce scandinave ont fourni chacun 25 % du montant total, soit un milliard d’euros. Le quart restant a été déboursé par la Banque mondiale (11,23 %), la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC, 13,51 %) et SX Capital Holdings (0,5 %).